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Histoire

Le Maroc est depuis toujours une terre d’olives, un endroit où l’olivier au fil des millénaires s’est imprégné de la culture, de la cuisine, des habitudes, des rythmes, des saisons du pays…

L’huile d’olive est un produit fortement enraciné dans la culture marocaine, et cette passion pour la culture de l’olivier se transmet de génération en génération. En traversant les siècles, l’huile d’olive a façonné un savoir-vivre que l’on ne trouve nulle part ailleurs… L’huile d’olive réunit ces notions de partage et de convivialité, si chères à la culture marocaine.

On raconte que l’olivier a été apporté par les navigateurs phéniciens, qui abordèrent les côtes du Maghreb au XIe siècle avant notre ère, et peut-être seulement vers les IX-VIIIe siècles selon des données archéologiques.

Pourtant, en 1920 l’archéologue Stéphane Gsell constate que la langue berbère a un nom particulier pour désigner l’olivier cultivé : Azemmour. Nom qu’on ne peut rattacher à une quelconque racine sémitique. Il est donc probable que la culture de l’olivier en Afrique soit antérieure à l’arrivée des Phéniciens.

Plus tard, à l’époque romaine, le développement de la culture de l’olivier devient garant de la paix sociale. L’huile fournie aux « masses populaires » permet de calmer les émeutes et les rébellions.

Au Maroc, les premières traces d’huileries sont apparues après le règne de Juba II (25 av. J.-C.- 23 ap. J.-C.), et la majorité des installations connues datent des IIème et IIIème siècles de notre ère, ceux-ci marquent l’apogée de la civilisation romaine en Maurétanie Tingitane. On ne dénombre pas moins de 55 huileries à l’intérieur de la ville, et une dizaine ont été repérées dans la campagne environnante. On relèvera ensuite, comme zones de production moyennes, la région de Tanger, avec 15 huileries repérées, celle de Lixus avec 16 huileries repérées, deux dans la ville de Salé (Rabat) et enfin quatre dans la région.

On peut donc conclure que, dans les limites du Maroc romain, les zones de production aux Ier et IIème siècles de notre ère coïncident avec les zones de production actuelles.